Herve après la guerre 14/18
La Belgique souffre d’une crise du logement due aux destructions et, surtout, à l’arrêt des constructions durant le conflit. Pour résoudre ce problème, l’état met sur pied la Société nationale d’habitations à bon marché qui sera active dans l’ensemble du pays.
À quelques kilomètres de Verviers, le manque de logements fait la une de l’actualité. En août 1914, Herve et Battice ont été incendiés par les troupes du Kaiser. À Battice, seules quelques maisons ont échappé au désastre. À Herve, plus de 300 habitations ont subi les foudres des soudards prussiens. Il faut reconstruire… et compter sur la loi du 10 mai 1919 qui prévoit la réparation intégrale des dommages de guerre subis par la population civile.
À Herve, le problème des sinistrés n’en finit pas de piétiner. Pour parer au plus pressé, l’Etat fait installer une série de baraquements provisoires. Il s’agit, écrit Le Jour, « de quarante maisonnettes vertes et blanches qui donnent à la cité hervienne un air coquet de renouveau ». C’est dire dans quel état de délabrement se trouve encore la capitale du Plateau.
Bien entendu, ces habitations n’ont pas d’étage. Elles sont construites en bois ou en ciment, avec un toit en carton bitumé. Les unes font 36 mètres carrés, se louent 8 francs par mois et hébergent un maximum de quatre personnes. Les autres présentent une superficie de 54 mètres carrés, se louent 12 francs et peuvent accueillir… neuf personnes. Même l’administration communale est logée, place Albert, dans ces baraquements qui ne disparaîtront totalement qu’en 1936.
(Sources A. Renson/le jour/M. Bedeur)