En cet endroit, s’élevait un tilleul dont le diamètre avoisinait les six mètres. Ce tilleul était piqué de plusieurs milliers de clous dont d’énormes qui servaient peut-être à y grimper. La croyance populaire disait qu’il fallait toucher avec un clou l’endroit où l’on avait mal et aussitôt le planter dans un vieux tilleul. Le mal devait disparaître au fur et à mesure que le clou pénétrait dans le bois.
Cet arbre ne tarda pas à devenir blindé de clous et à constituer une masse métallique telle que la foudre s’abattit sur lui, le détruisant.
Actuellement, dressé sur ce petit tertre, ne subsiste qu’un plus jeune.( Ville de Herve )
Le rituel de l’arbre à clous
Ce rituel encore existant bien que se raréfiant de plus en plus, permettrait de transférer une maladie vers un arbre en y enfonçant un clou. Le clou, fait de fer à l’origine, serait associé à un principe maléfique. Le fer aurait le pouvoir d’absorber les éléments négatifs, d’attirer le mal et de le transmettre à l’arbre qui, grâce à sa puissance vitale, annulerait l’effet maléfique. Le clou, avant d’être enfoncé dans l’écorce, doit être mis en contact avec la zone malade (furoncle, abcès dentaire, etc.). La douleur est censée disparaitre au fur et à mesure que le clou est enfoncé dans le tronc. Les arbres les plus utilisés pour ces rituels de cloutage sont les tilleuls et les chênes, célèbres pour leur longévité. Sur certains troncs, on peut compter jusqu’à 70 000 clous, ce qui en fait malheureusement de magnifiques cibles pour les éclairs qui en ont brûlé certains. ( Musée de la Vie Wallonne )