Henri DECLOUX ( né à Chaineux le 22/4/1932 ) raconte :
J’habitais à Gelée Chaineux à l’ouest du village dans la ferme de mes parents où je suis né, endroit qui sera transformé pour le Zoning actuel vers 1974, toutes les fermes et les maisons furent expropriées.
Une semaine avant le 10 septembre 1944, jour de l’arrivée des américains libérateurs, les dernières troupes allemandes quittaient précipitamment la région, ces derniers fatigués se déplaçaient dans le désordre.
Pour la petite histoire, Martin DECLOUX qui tenait tellement à son cheval réquisitionné par les belligérants, partit avec celui-ci et les fuyards. Ceux-ci abandonnèrent l’attelage à hauteur de la Baraque Michel et le fermier tout heureux ne demanda pas son reste et rentra à la ferme de Gelée.
Le 10 septembre 1944, un char américain est passé à Gelée, et nous les saluions par des cris de joie. Début 1945, il y avait un grand nombre de véhicules US dans les ruelles.
Une DCA était cantonnée dans les prairies en face de la ferme, mais ne tira jamais ; de même qu’un gros canon, qui resta muet.
Les américains installèrent un hôpital de campagne dans les prairies de Victor Demoulin, près du carrefour de Manaihant non loin de chez moi, il servira à donner, pendant l’offensive Von Rundstedt, les premiers soins aux soldats.
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Histoire émouvante de retrouvailles ……
Le nommé William Réginald BOWLER, soldat américain, arriva dans la famille DECLOUX à Gelée Chaineux en janvier 1945, il sera accueilli pendant qq mois, en se libérant pour le service, puis en revenant régulièrement dans cette famille qui l’avait adopté. Le soldat avait donné son adresse, et rentré au pays après la guerre, il envoya un colis dont : du chocolat et des cigarettes. Ils s’échangèrent une correspondance suite à cet envoi lointain ; et le brave militaire invita les DECLOUX à son mariage à New York, voyage que la famille ne fera pas….
Pendant 73 ans, les chaineutois ne reçurent plus de nouvelles, jusqu’au jour ( avril 2019 ) où Henri, Via Messenger, pût lire un message d’outre Atlantique de la fille de William BOWLER qui avait retrouvé la missive que son père avait reçue en 1946. Inutile de vous raconter la joie dans la famille DECLOUX qui n’en revenait pas. L’émotion était très vive et les souvenirs réapparaissaient comme par enchantement. Les accueillants apprirent que leur ami américain était décédé en 1998 et son épouse en 2017. Nous avions essayé de le retrouver il y a environ 40 ans, mais n’y sommes pas parvenus.