Lors de l’invasion nazie, le village est occupé dès le dimanche 12 mai par les troupes allemandes qui cherchent à réduire au silence les pièces d’artillerie du fort de Battice. Ce dernier, renseigné sur les positions des Allemands par quelques soldats belges restés dans les fortins, tire régulièrement sur Grand-Rechain pour en chasser l’occupant; L’un de ces tirs atteint malencontreusement la salle à manger de l’imprimerie Cormeau, sur la Grand-Place, où des Allemands occupent les caves et le garage. C’est dans cette maison que se sont réfugiés l’instituteur, Lambert Delecloz, sa femme et ses enfants. Un obus fracasse les fenêtres et le mobilier de la pièce., et tue les 2 petites, Adèle (15 ans) et Jeanne (4 ans) qui dormaient; Grièvement blessées, les 2 petites victimes seront transportées à l’Hôpital de Verviers par des voisins courageux, à l’aide d’une charrette hâtivement transformée en ambulance par le fermier Henri Polis; ( Grand-Rechain de 1789 à 1976 par Albert Cormeau).
Jeanne décéda le 12 et Adèle le 15. Leur soeur Simone et Maria Rossi, gouvernante des enfants, furent également blessées.